Cet article s’adresse aux personnes qui souhaiteraient entrer dans une démarche psychothérapeutique, ainsi qu’aux professionnels de l’accompagnement en devenir. C’est également l’occasion pour les professionnels déjà en activité de revoir certains fondamentaux de la psychothérapie.
Quelle définition de la psychothérapie ?
Tout d’abord, il est important de se référer à une définition de la psychothérapie ! A Neuro Gestalt Institut, notre définition de référence est celle de Wampold (2001) :
« La psychothérapie est un traitement essentiellement interpersonnel, fondé sur des principes psychologiques, et impliquant un thérapeute dûment formé et un client présentant un trouble mental, un problème ou une souffrance psychique; Le thérapeute a l’intention consciente de remédier à ce trouble, ce problème ou cette souffrance; Ce traitement est individualisé et adapté au trouble, au problème, ou à la souffrance de chaque client particulier » - Bruce E. Wampold
Au-delà de notre adhésion à cette définition, la notion qui nous concerne le plus est : « … impliquant un thérapeute dûment formé… »
Ces quelques mots ont le mérite de traduire les objectifs de NGI. Le côté « impliquant » est inévitable dans une approche psycho-dynamique comme la Psychothérapie du Lien (PGRO), mais au fond quelque soit l’approche, le but est d’être un thérapeute « efficace » (voir article : les neurosciences). « …Un thérapeute dûment formé », c’est ce que nos clients peuvent attendre d’un professionnel de la santé mentale et de l’accompagnement.
A l’Institut nous accueillons des professionnels (psychiatre, psychologue, psychopraticien et des coaches) et les certifions à l’approche PGRO : un cycle de formation intensive avec un processus de sélection rigoureux et une formation de 120h en psychopathologie. Puis ils sont supervisés pas des superviseurs accrédités par l’Institut. Nous nous positionnons donc dans un espace de formation continue (post graduée) pour les professionnels, qui eux-mêmes s’inscrivent dans une pratique réfléchie et responsable !
Les différents espaces d’une psychothérapie :
1/ Le cadre de réglementation
Le cadre de la psychothérapie s’inscrit dans un espace réglementé en lien avec son pays d’exercice qui est censé être connu et reconnu et s’il ne l’est pas par le client, le thérapeutedevra en informé celui-ci. Si l’on sort de ce cadre, cela devient potentiellement une action sociale de soutien, de la formation ou encore de l’enseignement. Par exemple, l’institut se positionnant dans un espace de formation, bien qu’une thérapie personnelle soit exigée à nos stagiaires, les formateurs n’assureront pas la thérapie, les stagiaires devront donc être suivi par des thérapeutes indépendant de l’institut.
2/ Le choix du dispositif
A l’intérieur du cadre, nous avons un dispositif de traitement spécifique comme la psychanalyse, la PGRO, etc… Un thérapeute peut donc changer de dispositif sans pour autant sortir du cadre. D’ailleurs, les psychothérapies intégratives ont des dispositifs adaptés à l’intégration des approches, l’objectif étant un traitement spécifique de certains troubles du client.
3/ Le protocole d’accompagnement
Ensuite, nous avons le protocole qui confirme la nature de l’accompagnement thérapeutique : une séance par semaine, le tarif des séances, que se passe-t-il en cas d’oubli ou d’annulation, contrat verbal ou écrit… C’est l’entente contractuelle avec le client. A NGI, nous proposons un exemple de contrat à la fin du cycle intensif que les professionnels utiliseront pour leurs futurs accompagnements.
4/ Le processus thérapeutique : le cœur de la psychothérapie
Le dernier aspect de la psychothérapie, et pas le moindre, c’est le processus thérapeutique qui prend son sens après avoir évoqué le cadre, le dispositif et le protocole.
Le processus thérapeutique s’inscrit lui dans une cure thérapeutique, d’où l’importance de la régularité hebdomadaire, pour appréhender au mieux les actions conscientes et inconscientes du client qui s’expriment dans l’espace thérapeutique où rien n’est anodin. Le thérapeute va se concentrer à mettre en évidence les zones implicites de la relation afin d’ouvrir progressivement à la conscience les expériences subjectives du client.
La supervision, un outil de régulation pour le thérapeute dans son accompagnement du client
La supervision vient essentiellement éclairer le processus thérapeutique entre le thérapeute et son client car « normalement » le cadre, le dispositif et le protocole sont clairs et alignés chez le thérapeute.
Chez les « jeunes thérapeutes », il est normal de revenir régulièrement sur ces différents éléments pour progressivement se concentrer sur la dynamique thérapeutique singulière de chaque client. Car il y autant de dynamiques thérapeutiques qu’il y a de clients !
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